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Présents pour le SNUipp-FSU 87 : Antoine Guillaumie, Fabrice Prémaud et Elodie Deloménie
Nous avions demandé, le 25 novembre dernier, une audience auprès de M . Gratadour et Mme Legros pour faire le point sur la formation des PESA. Ayant été alertés par plusieurs collègues en formation sur les difficultés rencontrées et l’absence de réponses correspondant à leurs attentes, nous avions déjà rencontré M. Gratadour et M. Moyon début octobre. Un compte-rendu de cette rencontre vous avait été proposé, des engagements à maintenir les mercredis libérés de cours ont été pris (certains ayant classe le matin), ce que nous avions obtenu l’an dernier déjà. Avait également été décidé avec l’INSPE que la situation des vacances d’octobre (cours dispersés sur la semaine) ne se reproduise pas en février. La situation ne s’étant pas arrangée pour plusieurs et les protocoles d’accompagnement renforcés ayant fleuri, nous avons souhaité avoir une nouvelle rencontre. Ces deux audiences ont donc eu lieu à la demande de nombreux stagiaires qui nous ont saisi en octobre au sujet des vacances et en novembre car écrasés par la charge de travail. L’audience a donc eu lieu ce jeudi 10 décembre, de 15h à 16h30.
En préambule, nous avons présenté une synthèse des remontées effectuées et témoignages effectués par plusieurs PESA. Nous avons insisté sur la nécessité de proposer des remédiations en adéquation avec les attentes des collègues et en correspondance avec leurs besoins.
Nous avons demandé que les protocoles ne se traduisent pas par un supplément de travail, tant la charge de travail est déjà (bien trop) lourde.
M. Gratadour nous a rappelé que 40 % des PESA seulement étaient issus de la formation M1 effectuée à l’INSPE. Il l’a justifié par l’absence d’oraux.
Nous avons dit qu’il fallait justement tenir compte de cette situation particulière et adapter la formation à l’aune de cette réalité là.
M. Gratadour a indiqué que beaucoup de PESA avaient découvert la réalité des classes de manière brutale. Le 13 octobre dernier, il a fait état de la tenue d’une réunion avec les IEN et le maîtres formateurs, riche et dense, avec un point fait sur les situations qui interrogeaient.
Il a rappelé que cette année il y avait eu 14 démissions spontanées sur les 89 reçus au niveau de l’académie. Il précise que ces démissions seraient dues au fait que l’EN ne convenait pas aux stagiaires.
Il a parlé des difficultés de conception et de conduite de classe constatées et de la nécessité de remédier à cela au travers d’entrées diverses.
Nous avons dit, prenant l’exemple de la tenue de la classe, que, pour ne pas décourager les PESA concernés, il ne fallait pas multiplier les pistes de remédiations et ce même si, effectivement, il fallait résonner sur un tout. Mais cibler une première entrée peut éviter de se disperser ou de se sentir perdu.
Enfin M. Gratadour a dit l’énorme charge de travail des EMF et des IEN. Il s’est engagé à rappeler aux formateurs que le principe du protocole renforcé ne devait pas constituer un surplus quantitatif de travail mais plutôt un ciblage de quelques points clefs.
Mme Legros nous a dit qu’il y avait plus de suivis renforcés que les autres années mais que le choix avait été fait d’en faire le maximum de façon à pouvoir individualiser l’accompagnement et la formation des PESA concernés. C’était le meilleur moyen pour pouvoir répondre au mieux aux difficultés repérées.
Mme Legros nous a expliqué que des séances d’observation avaient et allaient être proposées, prises sur le temps de travail, celle-ci acceptant d’autoriser des absences pour ce faire.
Nous avons fait état d’exigences fortes, en termes d’écrits, souvent variés, rendant le travail à effectuer très difficile. « Par quel bout vais-je bien pouvoir prendre tout cela »…
Nous avons rappelé que la situation des PESA était rendue singulièrement plus difficile cette année, au regard de la situation sanitaire et un travail à distance rendu obligatoire s’agissant de la formation théorique à l’INSPE ne permettant d’échanger avec les formateurs mais aussi entre pairs.
Mme Legros a convenu que la situation était beaucoup plus difficile, que les échanges en fin de cours ou autour de la machine à café, permettaient souvent de dédramatiser des situations.
Nous avons demandé que des contacts, notamment téléphoniques, soient pris afin d’expliquer les attendus, en particulier ceux issus des protocoles renforcés, afin qu’il n’y ait pas méprise sur les intentions.
Nous avons également demandé que l’on pense à valoriser le travail effectué. Tout en disant les choses, qu’il ne soit pas omis de faire état des éléments positifs.
Mme Legros nous a dit que, comme il fallait aller vite et que trop souvent le temps manquait, il se pouvait que les points retenus n’étaient que ceux négatifs.
Nous avons insisté pour qu’il y ait un retour fait aux PESA le plus bienveillant possible et incluant tous les constats positifs, souvent passés sous silence et ne permettant pas d’avoir une perception objective de la réalité, alors essentiellement centrés sur le négatif.
Mme Legros nous a dit que cette période, novembre – décembre, était toujours difficile pour les stagiaires et que cette année n’échappait pas à la règle. Elle a même tenu à rajouter que l’année de formation était très lourde et qu’elle était très inquiète pour les futures promotions avec la réforme de la formation initiale.
Nous avons partagé son inquiétude et seront très attentifs aux futures maquettes de formation qui se feront selon de nouvelles modalités sur lesquelles nous reviendrons dans un prochain article.
Mme Legros s’est voulue rassurante et faire preuve d’écoute et de compréhension, en rappelant que l’objet même des protocole renforcés était d’apporter de l’aide et des solutions et non d’accroître la charge de travail.
Elle nous a dit qu’elle ferait un nouveau point avec les formateurs pour appeler à plus de bienveillance.
Nous avons dit partager ses dires mais constater par les retours dont nous disposons qu’il reste des choses à expliquer ou à préciser afin que cela se traduise dans les faits.
Mme Legros a dit fortement regretté qu’une fiche SST ait été faite et donc produite en CHSCT.
Nous avons dit qu’elle témoignait d’un réel mal être et que les Conditions de Travail devaient être interrogées
Suite à nos remarques, Mme Legros précise que :
– Changer de classe (quand trop difficile) n’est possible qu’exceptionnellement et avant les vacances d’automne. Ce n’est donc plus possible maintenant.
– Pas d’équivalence possible dans les dossiers professionnels si les stagiaires viennent d’autres filières. Demander l’aide des formateurs (certains doivent accompagner les stagiaires selon elle).
M. Gratadour nous a dit être disponible autant que de besoin et qu’il ne fallait pas que nous hésitions à continuer à le solliciter.
Nous l’avons assuré que nous poursuivrions dans cette voie.
Si vous connaissez des difficultés ou avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter, par mail à snu87@snuipp.fr ou en appelant au 05 55 43 27 30 (transfert d’appel si absence du local)
Nous sommes des collègues, vos collègues, ayant une classe en charge et un engagement syndical au SNUipp-FSU, premier syndicat des enseignants du 1er degré. Nous sommes là pour vous aider et vous soutenir !
Et pour adhérer, c’est important et c’est ICI !
Pour le SNUipp-FSU 87 : Antoine Guillaumie, Fabrice Prémaud et Elodie Deloménie