Le 10 mars, la proposition de loi Rilhac sur la direction d’école sera soumise au
Sénat. Dans la version adoptée par l’assemblée nationale, le Sénat souhaite
maintenir la délégation de compétences des autorités académiques pour les
directrice·teurs (qui seraient donc amené·es à prendre des décisions relevant des
inspectrice·teurs de l’Éducation nationale). Le Sénat souhaite également retirer la
phrase précisant l’absence de lien hiérarchique alors que la majorité de la
profession refuse cette autorité.
En effet, depuis des années, nos collègues expriment leur rejet d’un statut pour les
directrices et directeurs et l’ont massivement rappelé en décembre 2019 lors de la
grande consultation ministérielle sur la direction d’école.
L’École a bien d’autres sujets brûlants et urgents en ce moment. Les
Sénateur·trices seraient bien inspiré·es de rejeter la proposition de loi Rilhac dont
nos organisations syndicales demandent l’abandon.
Le Ministre doit arrêter de surcharger les directeurs de tâches qui ne relèvent pas
de leurs missions, cesser les ordres et les contrordres permanents notamment dans
le cadre de la crise sanitaire et de répondre enfin à leurs revendications et celles
des personnels :
Une aide administrative statutaire dans chaque école ;
Un réel allègement des tâches administratives ;
Une amélioration des quotités de toutes les décharges de direction afin que
chaque école bénéficie d’une décharge hebdomadaire ;
Une réelle augmentation indiciaire bien supérieure à la « revalorisation »
indemnitaire de 37,50€ brut par mois que le ministre vient d’accorder aux
directrice·teurs !
Paris, le 9 mars 2021
Ajout du 11 mars 2021 : Le sénat donne de l’autorité aux directeurs et directrices d’école
Vous trouverez ici un article du Café Pédagogique concernant la loi Rilhac ainsi que la proposition de loi adoptée provisoirement au Sénat en date du 10 mars 2021.