Loi Rilhac : Le SNUipp-FSU87, reçu par les sénateurs

M. REDON-SARRAZY :

Nous avons été reçues ce vendredi 8 octobre par M. Christian Redon-Sarrazy, sénateur SER de la Haute-Vienne

Nous avons échangé avec lui sur la loi Rilhac qui doit passer en 2ème lecture au Sénat le 30 octobre.

M. Redon-Sarrazy soutient notre démarche et s’opposera à cette loi.

Nous partageons l’idée que l’Éducation Nationale ne peut être le lieu du management à la Blanquer et que la création de ce statut de directrice.eur n’est que la partie visible de l’iceberg. Il s’agit bien de démanteler l’école publique au profit d’une mise en concurrence des « établissements » entre eux. Que l’aide administrative soit laissée à la commune créera obligatoirement des différences entre les écoles. Les communes les plus « riches » pourront « attirer » à elles des directrice.eurs tandis que les autres devront se contenter du  » 2ème choix » (référence à la porcelaine déclassée, Limoges oblige…) L’autorité fonctionnelle n’est qu’un miroir aux alouettes puisque les difficultés des directrice.eurs ne sont pas liées à des résistances entre collègues mais à une surcharge de tâches demandées pas l’administration et sans aucun sens pour les enseignant.es (que nous sommes encore toutes et tous, pour l’instant) sur le terrain.

Enfin s’il fallait ajouter une preuve, que dire d’un texte de loi sur l’école dans lequel, pas 1 seule fois (on a cherché) n’apparaît l’intérêt de l’élève, l’égalité des chances ? Où est l’objectif central de l’éducation nationale ?

Mme BRIQUET :

Mme la Sénatrice nous a joint vendredi 15 octobre matin. Elle s’est excusé de ne pas pouvoir nous recevoir étant débordée.

Le rythme est effréné au sénat

Les sénateurs PS vont surtout insister sur :

– l’autorité hierarchique (pour eux, ce n’est pas négociable….)

– le problème des moyens supplémentaires que doivent supporter les municipalités : ils s’y opposent

– la question de la formation : pas assez clair, notamment en terme de volume. Ils veulent des garanties

Nous avons parlé du problème de la décharge (nombre de classes et spécificité des écoles) en expliquant les dangers d’un tel dispositif. Mme Briquet dit partager notre vision du problème.

Nous avons insisté sur le danger que représentait cette loi pour les personnels et l’école publique en général.

Mme Briquet indique que les groupes PS, écologistes et PC allaient voter certainement en contre. Elle pense qu’il n’y aura aucun bougé.

Mme Briquet nous a dit qu’elle préférerait pouvoir voter en pour, cela voulant alors dire qu’il y aurait eu des évolutions dans le sens qu’elle défend.

Sur le fait que le sénat allait plus loin que l’assemblée, Mme Briquet a dit que c’était toujours comme ça : « si ça passe pas par la porte, ils tentent par la fenêtre…. tout en force ». C’est bien sûr une stratégie d’enlever quelques éléments mineurs pour ensuite pouvoir dire : « vous voyez, on vous écoute »…..

C’est la sénatrice Mme Monier (Sénatrice de la Drôme et à la commission éducation) qui prépare les amendements et suit le dossier pour le groupe. Elle est contre l’autorité hiérarchique.

A l’issue de ces navettes Assemblée Nationale / Sénat, la loi Rilhac sera votée.

Le SNUipp-FSU aura été clair sur le sujet et continuera, avec la majorité des collègues, à se battre pour un autre projet pour l’école. En tout cas, la vision verticale et descendante des ordres et autres injonctions du Ministère n’aura jamais nos faveurs !

Marie-Mélanie Dumas et Fleur Bidon pour le SNUipp-FSU 87