Audience mairie de Limoges 12 janvier

Présents : M Fontarensky, Mme Hilaire, M Moreau, Mme Travers, M Jouanic, Mme Rodriguez, M. Jalby (1er adjoint en charge des affaires scolaires) et les représentants syndicaux avec pour le SNUipp-FSU87 : Françoise Leyrich et Marie-Mélanie Dumas.

1) Manques de moyens

a) Les moyens humains : ATSEM, personnels de services (ménages)

– atsem absences non remplacées, contractuelles qui changent trop souvent…

Le Snuipp dénonce le manque de moyens humains en particulier dans les écoles maternelles : il manque un nombre important d’ ATSEM afin de fonctionner. 1 ATSEM pour 3 classes hier 1 ATSEM aujourd’hui pour nettoyer l’ensemble d’ une école qui accueille le centre de loisir : nettoyer désinfecter. Le protocole sanitaire n’a jamais pu être fait dans les règles de l’art par manque de moyen humain. Les congés longs ne sont pas remplacés.

M. Jalby : 120 ATSEM sur l’ensemble de la ville et 65 sont absentes. 40 remplaçants ; il y a donc au moins 15 manques. La ville essaye de trouver des solutions, la crise sanitaire ne simplifiant pas la tâche.

Le SNUipp précise que certains congés sont prévus ou en longue maladie et donc hors contexte sanitaire. La crise était déjà là. Le pôle remplaçant pallie à peine le remplacement prévu.

Mme Hilaire de la mairie précise : 25 ATSEM absentes : dernières données mises à jour.

Le système ne répond plus. La mairie recrute 3 ATSEM dans les prochains jours.

La répartition des ATSEM dans les écoles est :1 ATSEM par école et 1 en plus quand plusieurs classes du même niveau.

Le SNUipp soulève le manque de moyens pour tenir le protocole sanitaire lié à la crise COVID. M Jalby met en avant le manque de connexion à la réalité du protocole mais le SNUipp demande plus de moyens humains à la mairie.

Unanimité des syndicats sur les demandes de moyens humains supplémentaires.

Les remplaçants sont des contractuels. Mais pas autant de remplaçants que de titulaires. Ces dernières sont formées alors que les remplaçants sont recrutés au coup par coup en fonction des besoins sur du ponctuel. Si le recrutement de remplaçant augmente c’est pour pérenniser les emplois de remplacements et donc la mairie ne veut pas augmenter indéfiniment le nombre et ne pas pouvoir les pérenniser.

Le SNUipp invite M. Jalby à venir constater par lui même la situation en particulier dans les écoles des quartiers en REP ou politique de la ville. Cela fait 5 ans que les quartiers se précarisent de plus en plus. Les personnels ATSEM sont essentielles dans ces écoles et font partie de l’équipe éducative.

Mme Hilaire soulève la difficulté de recruter des personnels ATSEM ; peu de CAP petite enfance et c’est très compliqué

b) les budgets

  • Baisse des crédits mairie : 38 euros / élèves + passage de 250 euros à 100 euros par classe pour transports avec en parallèle diminution de la disponibilité des bus mairie : ça stigmatise les écoles des quartiers éloignés du centre ville, d’autant que les écoles REP ou politique de la ville font quasi toutes partie des plus éloignées.

Comment compenser les baisses de moyens pour les plus défavorisés ?

M. Jalby ne voit aucune raison de privilégier une école plus qu’une autre.

Il ne s’agit pas de les mettre en concurrence mais bien de compenser l’éloignement géographique.

M Jalby nous indique avoir limiter l’impact budgétaire par report à ce qui était prévu. Les dépenses ne font qu’augmenter, liées à la crise COVID : accueil, non brassage, baisse des recettes prévues et accompagnement en 2020 des familles en maintenant le repas de cantine à 1 euros pour tous alors qu’il coûte 6 euros. Les salaires des personnels municipaux ont été maintenus pour tous en périscolaire pendant les confinements. Il ajoute à cela une baisse des budgets alloués par l’État. Les choix ont été faits. M Jalby rappelle que les bus mairie sont d’abord utilisés vers les piscines et beaucoup il souligne que plus d’écoles vont à la piscine depuis la présence des MNS. La partie bus a été diminuée car, en raison de la crise sanitaire, les dépenses sont amenées à diminuer à cause des sorties annulées fréquemment.

Environnement différent selon les écoles : à la périphérie le sport et au centre ville la culture ? Cela ne peut pas être un état de faits !

Le SNUipp-FSU87 défend l’équité pour les écoles !

Nous rejetons également l’idée que les premiers arrivés soient les premiers servis.

M. Jalby répond que pour Lire à Limoges, la ville veille à ne pas fonctionner ainsi mais pas pour les spectacles car contraint par des problèmes de logistiques…

Le SNUipp défend l’idée que le rôle de l’école c’est d’ouvrir à la culture.

M Fontarensky explique que les services qui gèrent cela connaissent moins les écoles et leur profil que les services de la jeunesse. Un rapprochement entre les services est proposé afin que cette répartition passe par la jeunesse. Des actions sont menées dans les quartiers par les dumistes (musique) mais aussi Opérakids. Plusieurs actions sont menées de ce type. Orchestre à l’école à Léon Berland qui va être renouvelée.

Les PRE instaurés sont très intéressants mais trop peu présents. La ville répond qu’elle n’a pas la main entièrement puisque partenaire de l’État.

Snudi-FO : 100 euros de budget pour les bus : cela met un coup d’arrêt à certains projets. Aurait-il été possible de prendre au moins un multiple du prix d’1 transport ?

Réponse de la mairie : Le budget étant global, les écoles peuvent donc gérer elles mêmes comment elles l’utilisent. Il ne faut donc pas s’arrêter aux 100 euros strict au sensu.

Le Snuipp-FSU87 rappelle que dans certaines écoles il est difficile de demander l’intégralité du matériel scolaire des élèves et que les collègues consacrent une part importante des crédits à l’achat du petit matériel indispensable, il ne reste pas souvent des sous pour des bus.

c) les locaux

Certaines écoles ont des sanitaires devenus impossible à entretenir, pour cause de vétusté.

7 millions d’euros seront consacrés cette année à la rénovation des écoles. Du retard a été pris cet été : 0 changement d’huisseries sur celles prévues en raison de la pénurie de matières premières. Quelques unes sur les vacances de Noël et à Toussaint. Mais cela n’a pas compensé le retard. Un chiffrage est fait et une grosse partie est attribuée aux huisseries.

Beaucoup de toitures ont été refaites : Blum, Bénédictins…

Le SNUipp demande que les jeux de cour soient rénovés. M Jalby indique que c’est fait au fur et à mesure. En attendant les jeux sont hors normes.

Nous dénonçons les conditions d’accueil dans certaines écoles du point de vue du chauffage : 14 degrés dans les classes.

Les services de la mairie vont vérifier les horaires de remise en chauffe des écoles après les vacances et va se rapprocher des écoles concernées.

2 ) La crise sanitaire

Où en est-on des capteurs CO2 ?

Capteurs : une vingtaine qui tournent dans les écoles. Selon les remontées, ils ne servent à rien ; la solution c’est d’aérer toutes les heures, 10 minutes.

Le choix a été fait à la place de fournir des masques FFP2 aux enseignants de la ville.

8h d’utilisation pour ces masques. La mairie renouvellera l’opération au minimum tout le mois de janvier et plus si l’épidémie l’exige. La prise en compte des AESH sera effective dès les remontées.

3) fonctionnement

  • les commandes :

Les commandes pharmacie seront elles comptées sur les crédits classe ?

Réponse de la mairie : non mais ce sera vérifié par M. Fontarensky.

  • Pharmacie : M. Jalby demande aux services de se renseigner…

Pas de suite données quand les équipes signalent les difficultés de partage du matériel pharmacie ou autre…

M Jalby demande de faire un rappel sur utilisation du matériel partagé sur les différents temps de l’enfant.

Problème de la livraison qui ne correspond pas à la commande : cela viendrait de KIMOCE. La mairie n’a pas la main sur KIMOCE et ne semble pas non plus trouver cet « outil » très efficace…

  • il circule que le magasin scolaire va disparaître et va bientôt fusionner avec le magasin général de la ville de Limoges : cela si c’est vrai inquiète …

Faire remonter les difficultés aux affaires scolaires.

M Fontarensky demande aux équipes de lui faire remonter les anomalies pour KIMOCE.

Les mails sont envoyés mais restent souvent sans réponse… Disparition du magasin scolaire et donc pas d’adresse mail…

Il faut envoyer à Mme Vidal et à M Fontarensky ainsi qu’à Mme Chauze.

Le SNUipp-FSU demande : serait-il possible d’avoir une information synthétique avec les interlocuteurs pour ce qui concerne les commandes ?

Budget en année civile : oui. Effectivement à partir du 31 déc on repart à 0. Les effectifs pris en compte sont les effectifs constatés par la DSDEN du constat de rentrée en novembre. Les effectifs sont réajustés aux 2/3 de l’année. Il n’y a pas de report de budget sur l’année suivante. Pas possible d’entamer le budget de l’année suivante. Mais c’est examiner au cas par cas.

  • bus refusé alors que sortie payée et engagement pris
  • matériel pédagogique refusé alors que les crédits de l’école n’ont pas été dépensés par l’école
  • stock ou disponibilité non à jour au moment des commandes
  • impossibilité de reprises des erreurs de commandes

Nos remarques ont été notées mais n’ont pas reçu de réponse immédiate ; à suivre …

L’anticipation des dépenses de photocopies bloque les dépenses de l’école.

La mairie répond : Les photocopies sont le poste de dépense N°1 des collègues tandis que les dépenses pour les manuels sont en baisse.

Le SNUipp-FSU87 défend : un photocopieur par école ne peut pas être la règle générale, la taille des écoles doit entrer en ligne de compte. Les écoles fonctionnent à flux tendu, ce n’est pas possible de fonctionner ainsi.

Les photocopieurs sont reliés à internet et devraient envoyer seuls les demandes, donc il y a eu certainement un dysfonctionnement selon la mairie.

La demande des grosses écoles d’avoir un 2ème photocopieur est bien notée par la mairie mais il n’est pas possible pour l’instant d’y répondre.

ETOM est en cours de remplacement… car il n’y a pas de maintenance de ce logiciel et il ne s’adapte pas aux modifications.

Il n’est pas pratique pour s’y retrouver dans les demandes en fonction des bons corps de métiers.

Quand on ne sait pas comment compléter la demande, les collègues peuvent appeler le 47 47.

  • réunions directeurs : les collègues demandent la remise en place des réunions mairie/directeurs et directrices d’école qui avaient cours il y a qq années.

Remettre en place les réunions directeurs. C’est envisageable même si M Jalby trouve que ça fait doublon avec la rencontre des syndicats.

Nous pensons que c’est complémentaire au contraire et cela est noté par la mairie. Nous ajoutons que les collègues directeurs et directrices peuvent tout à fait se faire représenter pas un membre de l’équipe en cas de besoin comme auparavant.

  • ENT Beneylu : des collègues demandent que les fonctionnalités soient étendues pour permettre une pleine utilisation

Une montée en gamme était souhaitée et envisagée mais cela dépassait les aides du plan de relance du numérique car elles mêmes avaient baissé.

La mairie aimerait savoir quelles écoles utilisent l’ENT et lesquelles souhaitent augmenter les possibilités. Du sur mesure peut être envisagé.

  • communication des services : répondre aux écoles même si la réponse est négative car absence de réponse est in-sécurisante et rester entre 2 possibilités est improductif.

Il est devenu très difficile de joindre certains services qui doivent eux-mêmes être débordés mais les écoles sont démunies quand il n’y a pas d’interlocuteur. La situation s’est dégradées ces dernières années. C’est déjà difficile de jongler entre classe et gestion école, si s’ajoute difficultés de communications cela devient impossible.

La mairie note.

  • présence / absence de la mairie au conseil d’école ; demande d’un roulement.

M. Jalby regrette de ne pouvoir y assister et souligne la difficulté qu’il rencontre : le sujet étant technique et servant parfois de « tribunal » ; il est difficile de convaincre les élus pour venir… En outre, certaines écoles jouent de mal chance et sont en doublon de réunions du conseil municipal ou de commissions communautaires. La visio permet à M. Jalby d’être plus présent.

Le SNUipp-FSU dénonce les fermetures envisagées des 2 écoles de Limoges : la maternelle Paroutaud et la primaire La Monnaie

M Jalby et M Fontarensky nous expliquent avoir tout fait pour sauver l’école de la Monnaie. Pour Paroutaud cette décision a du sens avec, selon l’élu, la présence de Roussillon/Condorcet qui a été rénovée pour accueillir plus d’élèves.

Bien que Paroutaud soit récente, tout l’enrobé est à refaire ainsi que la structure du toit et les menuiseries. Les écoles Bellevue, Condorcet/Roussillon ont nécessité des investissements et sont à même d’absorber les flux d’élèves.

Constat du SNUipp-FSU87 : 2 des maternelles conçues comme telles ne seront plus dans des locaux construits pour des maternelles : René Blanchot rassemblée dans les anciens locaux de la BFM avec l’élémentaire et Fermeture de Paroutaud envisagée par la mairie.

Le travail sur René Blanchot est en collaboration avec les équipes localement d’après l’élu.

Le SNUipp-FSU87 est intervenu pour rappeler que les équipes n’étaient pas d’accord mais qu’elles ont fait le choix de participer aux réunions pour avoir la « moins pire » des solutions.

La réunion se termine par la décision unanime de proposer une réunion avec les collègues en charge de la direction entre les vacances de février et d’avril. Elle sera organisée en 2 fois pour qu’il n’y ait pas trop de monde réunis et garantir la qualité des échanges.