Présent.e.s : Mme Balussou, préfète, Mme Orlay, IA DASEN, M. Gauthier, IENA, Mme Grizon, SG DSDEN, des memebres de la FCPE, Mmes les maires d’Arnac la Poste et de Saint Hilaire la Treille, M. Jalby pour la ville de Limoges, Ligue de l’Enseignement, Mme Robert, présidente des DDEN, 3 collègues du SE-UNSA, 1 collègues du SGEN-CFDT et vos 5 collègues de la FSU : Marie-Mélanie Dumas, Fabrice Prémaud, Pascal Lavigerie (SNUipp-FSU), Cécile Dupuis (SNES-FSU) et Christophe Tristan (SNUEP-FSU)
Absence des membres du CD 87, une motion sera lue. La préfète explique ne pas avoir eu l’information de l’impossibilité de siéger et l’IA-DASEN parle d’un calendrier contraint.
Mme la préfète fait une petite introduction et rappelle le contexte sanitaire du département encore fortement impacté par le covid.
3 déclarations liminaires ont d’abord été lues, Mme Orlay réagissant et/ou répondant à l’issue de chaque lecture.
La déclaration de la FSU et du SNUipp-FSU :
Aucun élu du Conseil Départemental 87 n’est présent. Malgré leur demande de report à une nouvelle date, le CDEN n’a pas été déplacé. Le CD 87 a fait parvenir une motion qui a été lue par Mme Drieux, maire d’Arnac la poste. La motion :
Nous partageons l’intégralité des éléments portés dans la motion lue.
Mme Orlay pose la question : Quelle école est souhaitée pour les élèves ?
Mme la préfète dit être en position proactive pour les capteurs CO2 ; des moyens financiers ont été augmentés par l’Etat pour permettre aux collectivités de s’équiper. Elle demande de faire remonter les difficultés de mises en place de ces moyens mis à disposition des collectivités.
S’agissant des masques, elle dit que leur forme (“en bec de canard”) répond au marché lancé par le ministère et constate qu’ils sont donc arrivés.
La Baisse significative des effectifs en Haute-Vienne est mise en avant par la préfète comme élément frappant.
La FSU rappelle qu’à la fin du quinquennat de Sarkozy la Haute-Vienne a perdu 40 postes en une seule carte scolaire et que depuis nous n’avons jamais rattrapé ce manque… Ainsi la baisse démographique des ces 3 dernières années soulagent à peine le taux d’encadrement du 87.
La FCPE fait également une déclaration liminaire dans laquelle elle appuie les positions des syndicats. L’épuisement des équipes, des enfants et de leurs familles est décrite.
Mme la préfète annonce que le ministre de l’éducation lance une consultation large quant au contexte sanitaire avec les organisations syndicales et qu’un nouveau protocole sera communiqué sous peu et à l’issue de cette consultation.
Après 2 ans, et surtout la grève du 13 janvier, enfin… en attendant de voir comment cela va se traduire dans la réalité !
Mme Grizon, secrétaire générale de la DSDEN reprend la méthode menée en amont du CDEN et le calendrier des étapes de la carte scolaire.
Elle rappelle également des objectifs nationaux et départementaux.
SNUipp-FSU : à l’instar du SE, nous revenons sur plusieurs écoles menacées par une mesure de carte scolaire. Nous avons à nouveau défendu les écoles contre les menaces de fermeture de classe. Si certaines mesures semblent inéluctables (et c’est bien dommage car pouvoir travailler dans de très bonnes conditions devrait être une règle plutôt que des gisements de récupération de postes), d’autres ne sont pas acceptables. (cf argumentaire développé lors du GT du 17 janvier, du CTSD du 3 février et celui de repli de ce matin même.)
Mme Grizon fait aussi état de la baisse depuis 2015 de 3000 élèves, soit avance-t-elle l’équivalent de 120 à 130 classes…(soit environ 1,71 élève par an et par école… ce qui dans notre quotidien n’est pas beaucoup)
M Gauthier IENA présente les fermetures et ouvertures de la carte scolaire.
Mme Orlay donne en priorité la parole aux représentants des usagés et les élus car les représentants des personnels ont été déjà entendus e le seront après :
Mme Drieux maire d’Arnac la Poste fait part de la mécanique qui se met en place lorsqu’une fermeture apparaît, un phénomène d’entrainement dans le mauvais sens s’ensuit.
Mme Pichon FCPE réaffirme qu’à Odette Couty suite à la fermeture de l’école La Monnaie, 34 élèves sont attendus en CM2.
M Rousset revient sur l’absence des conseillers départementaux. Selon lui la Haute-Vienne n’est pas mal traitée.
SNUipp-FSU : on rappelle le coté rural de notre département d’une part et de l’autre urbain également. Nous démontrons aussi que les chiffres ne peuvent être analysés seuls sans le contexte.
Nous revenons sur le chiffrage de Mme Grizon. On ne peut raisonner sur des chiffres globalisés et faire des moyennes sur l’ensemble du département. Il n’a alors aucune prise en compte de son caractère à la fois très rural mais aussi très urbain (en ou hors réseau prioritaire. )
Partir systématiquement de 2015 pour justifier la politique menée par le ministère de l’Education Nationale est bien pratique : en effet, de 2010 à 2015, les effectifs dans le 1er degré n’ont cessé de progresser puis, à partir de 2015, ils ont commencé à diminuer. Comme dit dans notre déclaration liminaire, il ne faut pas gommer les années précédentes, et notamment le terrible quinquennat Sarkozy et ces 80 000 suppressions de postes dans l’Éducation. A cette époque, M. Blanquer était aux premières loges, à la DGESCO. Pour la rentrée 2012, en une seule carte scolaire, la Haute-Vienne s’était vue supprimée 40 postes !
Ensuite, sous Hollande, il y a eu la mise en place du dispositif PDMQC (Plus de maîtres que de classes), puis sous Macron le dispositif 10% réussite (dédoublement des classes de GS, CP et CE1 en REP et REP+) : ces dispositifs ont consommé des moyens pris exclusivement sur ceux dégagés par la baisse des effectifs pour reprendre la rhétorique ministérielle.
On peut en effet tourner les chiffres dans un sens ou dans l’autre et l’annonce d’une perte de 3000 élèves en 7 ans ne revient qu’à 12 élèves de moins par école et sur 7 ans… C’est très peu… Le raisonnement du tout chiffre a lui aussi de grosses limites !
La FSU redemande un plan de rattrapage comme ces 12 dernières années… Le raisonnement ne peut pas s’en tenir au seul constat d’une baisse démographique.
M. Jalby : les fermetures d’écoles ne se discutent pas en CDEN mais en conseil municipal ; les 2 écoles concernées sont des écoles isolées avec des effectifs en baisse de longue date.
Il affirme qu’une école à 2 classes est beaucoup plus difficile à gérer dans le cadre des protocoles sanitaires ; Il fait mention des difficultés liées à la cantine.
La sectorisation sur limoges n’a jamais été mise en place mais il sera difficile d’y couper dans le cadre des plans de rénovations urbains dans les quartiers concernés (Beaubreuil et Val de L’aurence) selon lui.
SNUipp-FSU : nous n’avons évidemment pas la même analyse. Respecter le non brassage, c’est plus simple avec moins de classes. Idem pour la distanciation. Quant aux grandes cantines regroupant plusieurs écoles, nous partageons l’avis que cela complique la lutte contre la circulation du virus.
Suspensions de séance 5 min
Mme Orlay reprend la parole et annonce :
Décloisonnement et désenclavement :
La primarisation se fera à Bellevue Naugeat sous réserve des étapes de consultations (conseil d’école puis conseil municipal).
SNUipp-FSU : on demande à M. Jalby de soutenir la décision qui émergera des conseils d’écoles de la maternelle et de l’élémentaire.
La carte proposée est la même en ouverture et sont sortis des mesures de fermetures les RPI St Bonnet/ St Genest sur Roselle et Janailhac/ St priest ligoure / St Jean Ligoure
Les mesures prises en fin de CDEN avec des modifications notoires par rapport au CTSD de ce matin :
Les modifications :
Il n’y a plus de fermetures de classes touchant des RPI,
Création de seulement 2 postes de brigades,
Il n’y a plus de poste de réserve pour la rentrée.
FERMETURES :
- E.M.PU Jean Marie Paroutaud LIMOGES (2 classes – fermeture de l’école)
- E.E.PU AIXE-SUR-VIENNE
- E.E.PU Les Rochettes BELLAC
- E.E.PU Jules Ferry LIMOGES
- E.E.PU La Monnaie LIMOGES (2 classes – fermeture de l’école)
- E.P.PU Victor Hugo LIMOGES
- E.P.PU Edouard Herriot LIMOGES
- E.P.PU Descartes LIMOGES
- E.E.PU Le Vigenal LIMOGES (-1 classe dédoublée)
- E.E.PU Marcel Madoumier LIMOGES (-1 classe dédoublée)
- E.E.PU René Blanchot LIMOGES (-1 classe dédoublée)
- E.P.PU SAINT-JOUVENT
OUVERTURES :
- E.M.PU Dolto COUZEIX
- E.M.PU Jacques Prévert FEYTIAT
- E.E.PU Jacques Brel LIMOGES
- E.E.PU Gérard Philipe LIMOGES (+1 classe dédoublée)
- E.M.PU Les Homérides LIMOGES
- E.M.PU Corgnac LIMOGES
- E.M.PU Montalat LIMOGES
- Création de deux postes de brigade départementale
- 4 ETP (Equivalent temps plein) sont utilisés pour l’augmentation de décharge des écoles à 6, 7, 12 et 13 classes
- 1 Poste de directeur référent : pérennisation du moyen dégagé lors de la carte scolaire 2021
- Remarque FSU faite en séance : ce moyen utilisé l’est sur la dotation globale ainsi que les 4 ETP nécessaires aux augmentations de décharges des écoles à 6, 7, 12 et 13 classes ; ces créations ou pérennisations auraient dû bénéficier de moyens dédiés.
« Restructuration » des réseaux et des écoles
- Primarisation de l’école Maurice Ravel à Saint-Yrieix : Regroupement de l’école maternelle Maurice Ravel et de l’école élémentaire Maurice Ravel en une école primaire, avec une direction unique.
- RPI regroupant les communes de Sauviat-sur-Vige et Moissannes
- Fusion des deux écoles élémentaires de Panazol
- Primarisation des écoles de Bellevue-Naugeat à Limoges
FSU, UNSA et CFDT : vote en contre
Les autres membres du CDEN se sont abstenus.
Mme Orlay signifie être déçue par notre nouveau vote en CONTRE.
SNUipp-FSU : nous avons expliqué notre vote par les situations toujours inacceptables pour nous et tenu aussi à souligner les avancées obtenues avec les retraits des listes de suppressions de 4 écoles dont les 3 RPI prévus initialement. Le dialogue existe bien entre nous et fonctionne mais les moyens alloués par le ministère ne permettent pas de le traduire en vote.
DDEN : Mme Robert souligne les difficultés à renouveler les DDEN.
Marie-Mélanie Dumas, Fabrice Prémaud, Pascal Lavigerie (SNUipp-FSU)
