“Le choc des savoirs” ou la “stratégie du choc” ?

Fin de l’école publique ! ?

Le mot “choc” ne peut pas avoir été choisi au hasard …

En cette journée mondiale des enseignants, La France s’illustre par la médiocrité de ses ambitions à travers les annonces de M. Attal : encore des maths et du français alors que le rapport de l’OCDE montre :

 Sur le site de franceinfo: “Le ministre de l’Education Nationale “veut concrétiser sa promesse, faite fin août, du “choc des savoirs”. Devant la bibliothèque François-Mitterrand à Paris, pour la journée mondiale des enseignants, Gabriel Attal a annoncé, jeudi 5 octobre, le lancement d’une mission “exigence des savoirs”“La priorité sera donnée au français et aux maths”, a-t-il précisé. Les conclusions seront rendues “d’ici à huit semaines” pour une “mise en œuvre à la rentrée 2024”.

Si on en croit Naomie Klein, l’autrice de La Stratégie du choc, Montée d’un capitalisme du désastre, l’ultra capitalisme profite et provoque des crises, des désastres pour substituer aux valeurs démocratiques la loi du marché. C’est ça le choc !

Nous y voilà donc… Déclassement salarial des enseignants, attribution des subventions “notre école faisons la” en fonction de la qualité de rédaction des projets… Evaluations nationales standardisées pensées par des pseudo neuroscientifiques plus scientistes que scientifiques et qui se font passer pour compétents en pédagogie, qui mettent consciemment en difficulté les élèves les plus fragiles dès la 2ème semaine de la rentrée ; décrédibilisation des vrais pédagogues ; loi Rilhac … Arrêtons là la liste non exhaustive des désastres, des chocs de l’école de ces dernières années macronistes.

L’école des Chicago Boys a bien pris racine en France. L’étape suivante ? les évaluations d’écoles qui ouvrent la porte en grand à la mise en concurrence des établissements. Naomie Klein estime que les politiques qualifiées de « néo-libérales » ne sont pas si libérales que cela, puisqu’elles nécessitent une intervention de l’Etat importante afin d’assurer « la concurrence libre et non faussée ».

Ne nous étonnons donc pas que Gabriel Attal veuille changer les manuels “trop hétérogènes” et qu’il vante le manuel officiel unique… Puis qu’il propose à chaque établissement de se distinguer afin d’être plus attractif.

La concurrence libre à l’école, ce n’est plus une projection menaçante dans un avenir incertain dénoncé par une bande de syndicalistes alarmistes, on y est !

Monde enseignant, réveille toi ! Sors la tête du guidon et engage toi !