COMPTE RENDU AUDIENCE RECTRICE DU 4/10/2022

Présents : Carole Drucker-Godart, rectrice de l’Académie de Limoges, Yvan Guilbault, secrétaire général & Freddy Tarayre, directeur de cabinet

Marianne Corrèze & Patrice Arnoux (SNES-FSU), Christophe Tristan (SNUEP-FSU), David Gipoulou (Snasub-FSU), Nathalie Ribière (SNUipp-FSU 19), Fabrice Prémaud (SNUipp-FSU 87)

La Rectrice fait une petite introduction que l’on peut résumer ainsi : « C’est bien de pouvoir faire un point début octobre. »

Marianne dresse un bilan de ce début d’année dont l’annonce des 10 % d’augmentation des salaires des profs et les menaces sur les retraites

Christophe Tristan détaille ensuite la réforme sur les lycées professionnelles :

– pas d’analyse des précédentes réformes

– moins d’enseignement pro en seconde

– réforme avec 11 semaines de stage en plus pénalisant la possible poursuite des études

Mise en place sans aucune concertation : toutes les organisations syndicales sont contre avec soutien des organisations de parents

Demande au retour à une bac sur 4 ans

Patrice Arnoux fait le lien avec le collège, qui va mal après la dernière réforme. La crainte la plus grande est l’éviction de certains élèves du système scolaire et l’introduction d’une demie journée de découverte professionnelle en entreprise qui va forcement impacter les apprentissages.

D’autre part, s’il y perte de référence au diplôme, cela ne peut qu’engendrer une grande inquiétude sur les salaires

Nathalie fait le point 1er degré :

– AESH : contrats signés mi septembre sans ordre de mission, sans que les prolongations de contrat n’aient été signifiées fin juin comme prévu.

– Direction d’école : épuisement constaté, l’allègement des tâches annoncé n’est pas là. Les formations sont dispensées en Corrèze hors temps scolaire. Les groupes de reflexion des directeurs sont chronophages et ne débouchent sur rien. Les chargés d’école qui tout en accomplissant les même tâches que les directeurs ne bénéficient d‘aucune reconnaissance (allègement des APC par exemple)

– Psy-EN : Dans 2 départements sur 3, il manque des psy. En Creuse 4 postes sont vacants et les secteurs sud et est ne sont pas couverts ce qui occasionnent des problèmes notamment en matière d’orientation. En Corrèze ce sont 3 postes qui sont vacants malgré le recours aux contractuels et à une retraitée.

En Corrèze la situation est d’autant plus tendue que les psys ne sont pas défrayés à hauteur des km exécutés contrairement aux 2 autres départements. En Haute-Vienne, si les secteurs sont tous pourvus, c’est avec l’apport de 2 contractuels.

Remplaçants : la situation est déjà très difficile en Creuse et en Haute-Vienne. Il manque de nombreux postes. Situation récurrente et soulignée à maintes reprise en CTA. En Corrèze dès le jour de le rentrée une circonscription n’avait plus de TR et la situation n’a fait que s’aggraver.

David Gipoulou intervient sur plusieurs points dont :

– pas d’effets indiciaires constatés

– filières de labos en grande difficulté

– filières B et A à revoir

– déploiement d’OPAL, logiciel prévu pour janvier 2025 alors que de grandes difficultés sont rencontrées ayant des répercussions sur les conditions de travail et ayant déjà abouti sur des arrêts de travail.

Patrice Arnoux intervient sur :

– AESH : travailler sans contrat jusqu’au 15 septembre est inadmissible.

Les arrêtés d’affectation pour ceux qui n’étaient pas en renouvellement ne sont pas encore prêts.

On attend toujours le versement de l’indemnité compensatrice CSG depuis 2019

Temps partiel imposé, 800 euros par mois : il faut aller sur le temps plein et un accompagnement de qualité

Marianne intervient sur :

– AED et cédéisation : où en êtes-vous de la constitution de GT pour travailler sur les grilles. ?Travailler en s’appuyant sur les grilles d’avancement des non titulaires, sur une grille d’évaluation unique…

– plan égalité et mise en œuvre : quand sera présenté un premier bilan ?

Quand sera réuni le comité de suivi ?

Demande d’aller vers la suppression des instances les mercredis après midi

– élections INSPE qui devraient se tenir en octobre. Nous l’avons découvert fortuitement sur le site de l’INSPE, sans avoir été prévenu en amont. La réponse faite par l’INSPE a été que l’info avait été donnée sur twitter et linkedink !

  • Réponses rectrice :

Elections INSPE : Elle va se renseigner à propos des élections, elle n’était pas au courant.

Plan égalité : un bilan va être fait, un nouveau DRH arrive le 7 novembre. La réunion du comité de suivi est programmée pour décembre, voire janvier (sic !). Enfin, le bilan devrait pouvoir être réalisé « au plus vite ».

GT cédéisation AED : l’ensemble des collègues en poste et qui atteignent les 6 ans sont à ce jour identifiées, elles vont être cédéisés au fur et à mesure.

Pour l’instant on gère l’urgence de la cédéisation.

Il n’est pas question de co gérer avec les organisations syndicales mais bien sûr celles-ci seront écoutées.

Retour sur l’introduction par Marianne :

-Sur la confiance

La rectrice revient sur les termes utilisés : verticalité, confiance

Que va-t-on mettre en place pour la concertation ?

Elle va expliquer dans les départements la nouvelle concertation qui doit se mettre en place en insistant sur la nécessité d’avoir des « remontées de terrain ». Les collègues devront dire ce qu’ils pensent qu’il faut faire pour les élèves. Le but est de faire émerger les idées du terrain (on ne nous dit pas ce qu’il va en être fait)

Sur les salaires

Hausse du budget de l’éducation Nationale de 6,4 %

635 millions d’euros pour la fin de l’année pour la revalorisation des débuts de carrière jusqu’à T15

141 millions de revalorisation pour les autres professions travaillant dans l’EN.

Nous réagissons en disant que l’annonce de 10 % n’est pas budgétée. Dans le contexte d’inflation au dessus de 5 %, les 3,5 % de dégel du point d’indice, après un gel initié en 2010, ne permettent pas ni de rattraper le retard pris, ni de ne pas poursuivre la perte de pouvoir d’achat, que l’annonce des 1,9 milliards de budget ne couvriront pas les 3,6 milliards nécessaires pour appliquer les mesures annoncées.

La rectrice précise que pour les fins de carrière ce qui est envisagé c’est un accès facilité pour le passage d’échelon

AESH

La rectrice fait ensuite une annonce / promesses que l’on voudrait de tout cœur croire : Les AESH ne vont plus rester à mi-temps !

Patrice : A propos de notifications MDPH, dans les collèges, on est souvent pour des raisons d’organisation de regrouper dans une même classe les élèves avec notification mutualisée ce qui rend l’exercice pour les AESH très compliqué

Fabrice : même situation dans les écoles dépassant les 6 classes où pour des raisons pratiques évidentes, les élèves peuvent être regroupés dans une même classe afin d’éviter les trop grandes pertes de temps et les déménagements successifs d’une classe à l’autre de l’AESH.

Et les notifications individualisées ne sont pas toutes respectées !

– réforme des lycées professionnels

A propos de la notion de « passage en force », elle tempère : « il y a quelques annonces mais pour l’instant c’est concerté »

« 4 groupes de travail sont mis en place par la ministre déléguée »

Il y aura bien un plus long temps d’immersion dans l’entreprise : 11 semaines de plus , qui est déjà décidé.

Christophe : explique la grande nocivité de moins d ‘enseignement général dispensé. Et dit à nouveau que la concertation n’a de sens que si un projet présenté est modifiable, y compris en profondeur. Il insiste sur le fait que diminuer le temps d’enseignement général (-340h pour l’allongement de la durée des stages) c’est réduire les possibilités de poursuites d’études et d’insertion.

Les enseignements de spécialité :

Il seront en examen à partir du 14 mars.

Tout le programme ne peut être éligible à l’examen. Il ne s’agit pas d’alléger le programme mais de limiter la partie destinée à l’épreuve qui sera vue en un temps très réduit.

La rectrice poursuit en rappelant l’annonce du ministre : les épreuves seront bien maintenues en mars

– les psy EN : « c’est un vrai problème de recrutement que nous avons ».

Nathalie : intervention sur la nécessaire prise en compte des contraintes matérielles et financières si on veut non seulement attirer mais surtout fidéliser sur les postes les psys.

Fabrice : Intervention sur la difficulté d’exercice du poste avec des secteurs très (trop) grands, des missions administratives rajoutées et une grande solitude d’exercice. En effet, avant l’attaque contre les RASED, les psy travaillaient avec les maître.ss.es E et G. Maintenant, les échanges ne se font plus qu’avec les enseignants, dans des temps très contraints.

Fabrice et Nathalie : nous demandons à Mme la Rectrice a être reçus en d’audience afin de lui exposer plusieurs points nécessitant un échange plus long.

Nathalie Ribière (SNUipp-FSU 19) et Fabrice Prémaud (SNUipp-FSU 87)