Le 8 décembre le Sénat a adopté une loi visant à sortir, selon le gouvernement, les AESH de la précarité. En effet, pour obtenir un CDI il suffira d’avoir effectué un CDD de 3 ans. Cette proposition de loi avait déjà été adoptée en janvier à l’assemblée nationale. Nous n’avons pour l’instant aucune date de mise en application.
Cependant cela ne règle pas le problème des temps partiels imposés ainsi que du salaire qui est pour la plupart des AESH en dessous du seuil de pauvreté (environ 700 euros pour un 50%). Le gouvernement par le biais de Gabriel Attal a bien annoncé une revalorisation de 10% des salaires des AESH en Septembre 2023. Mais à l’heure actuelle nous ne savons pas dans quelles conditions ; s’il y aura une refonte de la grille salariale qui n’a plus aucun intérêt aujourd’hui avec le peu d’écart entre les 3 premiers échelons et surtout si aucune autre tâche ne sera demandée en contrepartie.
La seule solution pour sortir de cette précarité est la titularisation, la classification en agent de catégorie B et un temps plein 24H possible. Cependant au vu des derniers propos méprisants du ministre de l’éducation Pap Ndiaye (“Vous voulez créer un corps de fonctionnaire de catégorie B. Or, il faut le bac. Et seuls 20 % des AESH ont le bac. Votre proposition exclurait 80% des AESH. Beau progrès ! Merci pour elles!”), la lutte sera encore longue.