Suite aux campagnes médiatiques et actions de la profession avec la FSU-SNUipp principalement, le président Macron puis le ministre Pap N’Diaye annonçaient en août 2022, « (…) Aucun enseignant ne débutera sa carrière sous 2000 euros nets mensuels ». Où en est-on à la rentrée 2023 ?
Pour répondre à ces annonces, de nombreuses primes ont été modifiées pour atteindre la promesse présidentielle. Le 19 juillet 2023 est sorti un arrêté concernant la prime d’attractivité modifiant ainsi l’arrêté du 12 mars 2021 (concernant les enseignant•es des échelons 2 à 7) et abrogeant l’arrêté du 6 janvier 2022 (concernant les stagiaires).
Avec l’arrêté du 19 juillet la prime d’attractivité est maintenant comprise entre 400 et 3370 euros bruts par an.
La hausse de cette prime permet ainsi aux collègues des échelons 2 et 3 de s’approcher des 2000 euros nets par mois :
|salaire net |prime d’attractivité net |rémunération (hors isae) net |Isae net |Rémunération totale net|
échelon 1 | 1515 € | 151 € (+85 €) | 1665 € | 96 ou 192 € | 1761 € ou 1857 € |
échelon 2 | 1713 € | 212 € (+57 €) | 1 925 € | 192 € | 2117 € |
échelon 3 | 1741 € | 240 € (+95 €) | 1 980 € | 192 € | 2172 € |
échelon 4 | 1792 € | 226 € (+49 €) | 2018 € | 192 € | 2210 € |
Il s’agit bien sûr de mesures d’affichage. Sans remettre en question le fait qu’au final les collègues en début de carrière touchent en effet 2000€ nets, il n’y a aucune revalorisation du point d’indice ce qui ne permet en aucun cas de rattraper la forte inflation subie ces dernières années. Pour rappel, en 1980, les enseignant•es touchaient 2,17 fois le SMIC alors qu’en 2022 ils et elles touchent 1,14 fois le SMIC…
Enfin, nous assistons à un tassement de la progression salariale particulièrement visible sur les 1ers échelons.