Présents : Corinne Grizon (SG DSDEN), Florence Morellet (Pôle social en faveur des personnels), Annick Meuleman (DIMOS)
2 représentants de l’Unsa
Vos représentants FSU : Sonia Lajaumont (SNEP), Cécile Barbarin (SNUIPP), Pascal Lavigerie (SNUIPP) (secrétaire du CHSCTD)
Remarque: ce dernier groupe de travail se tient à nouveau en visio par… manque de salles disponibles à la DSDEN !
Point de situation Covid :
Mme Grizon: Situation covid apaisée, trois cas sur les derniers jours. Cela n’est plus un sujet, il n’y a plus de tests depuis trois semaines ni dans le premier ni dans le second degré.. Dernière livraison d’auto-test lundi. Cela doit être terminé maintenant. Statutairement toujours des personnels en ASA covid (une trentaine).
Jour de carence pour les suites de vaccination ?
Très mauvais signal envoyé par le Ministère : la promesse de passer ces arrêts de travail en ASA n’est pas tenue ! Mme Grizon a reçu des consignes : ces jours sont considérés comme des arrêts de travail avec pour conséquence l’application du jour de carence !!!
FSU : C’est inadmissible ! C’est comme cela que l’Etat remercie l’engagement de ses personnels, qu’il gratifie les enseignants qui ont voulu se protéger et en cela permettre la continuité du service public.
UNSA : dommage car on sait que pour certains le vaccin rend malade quelque temps. Comment alors inciter à vacciner ? Cela n’est ni sérieux ni respectueux.
FSU : Importance de rappeler aux chefs d’établissement que la vaccination sur le temps de travail est un droit, que les ASA ne peuvent être remises en cause dans ce cadre là. Nous avons des retours qui signalent, dans le second degré, des problèmes pour pouvoir se faire vacciner sur le temps de travail.
UNSA : personnes vulnérables en ASA possible jusqu’au 31 Décembre : ces personnes doivent-elles faire une demande particulière ? Peuvent-elles revenir ?
Mme Grizon : si elles veulent revenir elles peuvent mais sinon pas d’indication particulière en prévision de la rentrée sur cette situation pour rester en ASA et les pièces à fournir si nécessaire.
Remplacement: Il n’y a plus de problématique de remplacement pour cas covid, par contre les classes sont fermées pour cause de non remplacement !
Les formations statutaires (directeurs, REP+) ont repris et mobilisent une vingtaine de remplaçants.
Bilan de l’année écoulée :
FSU : Au vu de la situation sanitaire fluctuante, cette année a été chaotique pour tout le monde et source de RPS :
- L’impression forte que l’administration centrale a toujours un temps de retard (protocoles tardifs, organisation de l’hommage à Samuel Paty…) et n’a pas une ligne claire (revirements répétés).
- Protocoles de dernière minute à gérer pour tout le monde, obligation d’adapter de trop nombreuses fois les programmations (EPS par exemple), mise à bas des décloisonnements, des organisations pédagogiques, des projets artistiques et ou sportifs des classes transplantées etc…
- Protocoles de l’Education Nationale reposant en partie sur les communes :
- Les enseignants ont été pris entre les exigences ministérielles et les capacités des communes à mettre en œuvre ces exigences.
- Les enseignants ont été à nouveau confrontés à l’enseignement à distance sans avoir eu de formation spécifique ce qui aurait pu être envisagé sur le PAF/PUF de l’année en cours et n’est toujours pas au programme sauf erreur. Comment oublier d’ailleurs que les stages de formation continue ont été purement et simplement annulés faute de remplaçants. Les collègues ont parfois, notamment dans le second degré, dû gérer l’enseignement hybride (présentiel distanciel). Trop peu d’aménagements (c’est un euphémisme !) ont eu lieu quant aux contenus, aux modalités d’examens etc. De nombreux personnels sont en état d’épuisement en cette fin d’année (sans compter la réforme du bac).
- Cette problématique a été accentuée par le sentiment de solitude lié à la difficulté voire à l’impossibilité de se réunir en équipe…
- Ces conditions sanitaires et les difficultés relatées ci-dessus ont eu pour effet de tendre les relations dans les équipes.
L’état a protégé a minima ses personnels :
- masques tissus et leurs problématiques: taille, zéolithes… demandes réitérées mais éludées de fournir des masques chirurgicaux aux personnels, notamment les plus exposés (AESH, enseignants en maternelle…). Le très petit nombre de masques inclusifs proposés à quelques rares enseignants recevant des publics particuliers alors qu’il en aurait fallu en maternelle et en CP au moins pour faciliter l’enseignement des sons par exemple…
- EPI pour les infirmiers et infirmières trop longs à arriver.
- dépistages dans les EPLE (tests antigéniques, tests salivaires,…) dont la mise en place a été lente, parfois incomprise par les personnels au vu de la situation de leurs écoles, source de travail supplémentaire importante pour les collègues en charge de la direction et les infirmières de secteur…
Le nombre de fiches SST est en nette augmentation ce qui peut sans doute s’expliquer par la situation sanitaire mais seulement en partie.
On voit aussi monter énormément la problématique des élèves à CPV et son corollaire, le manque d’AESH à disposition dans les PIAL pour :
- couvrir les notifications
- couvrir les besoins en remplacements des AESH (même si 7 ETP ont été dévolus au remplacement long (congés maladie, maternités, collègues vulnérables…)
La mise en place des PIAL risque d’être source de RPS pour :
- les coordonnateurs qui doivent gérer le manque de personnels et donc dépouiller les uns pour habiller les autres afin de tenter de répondre aux besoins. C’est aussi la seule réponse qu’ont les IEN et donc l’institution à cette problématique.
- les AESH qui vont pouvoir être déplacés au gré des besoins dans d’autres EPLE du PIAL alors que leur statut, leur contrat de travail les obligent le plus souvent à du cumul d’emploi remis en cause lors du changement d’affectation. Cela va occasionner des frais de déplacement pas pris en charge (du fait de la réglementation similaire à celle des PE qui s’applique en la matière).
UNSA : Concernant les frais de déplacement des AESH quelle est l’enveloppe ? Les retards de remboursement posent de réels problèmes financiers.
Mme Grizon : Cela est lié à l’annualité budgétaire de l’Etat. La clôture du budget sur les frais de déplacement est mi-novembre donc on ne peut plus payer à ce moment-là. Et cela repart mi-février. On essaye de les accompagner cependant (circulaire sur laquelle on va travailler pour que les personnels puissent se signaler pour éviter ces difficultés financières).
Mme Grizon : partage du constat fait par la FSU sur le bilan de l’année. Année très particulière avec adaptation des enseignants, directeurs…Les protocoles sur lesquels il a fallu réagir très vite. On finit l’année très fatigués. On a l’impression d’entrevoir une situation plus normale en fin d’année (sorties à la journée ou avec nuitées etc… réapparaissent). Mais on a des effets de cette crise : difficultés sociales, financières…On a une circulaire de rentrée sobre, qui n’anticipe en rien sur l’évolution de la crise sanitaire. On espère avoir des informations vers le 16 Août quand nous reprendrons. Nous devons remercier les personnels pour cette adaptation énorme pour que le service public continue pour les élèves.
Suivi des fiches :
- Ecole 1 : élève de l’élémentaire à CPV (comportement perturbateur et ou violent) dont l’AESH est enfin arrivé mais dont l’enfant ne supporte pas la présence. L’enfant peut être violent (propos et actes). L’Ien a rencontré l’équipe et parle d’une adaptation à l’interne.
- Ecole 2 : AESH prise au collège de secteur, pour quelques heures, loin de couvrir les besoins (deux demi-journées accordées !). Enfant très violent.
Il y a de plus en plus d’enfants avec ce genre de troubles dans les écoles. Les conséquences sont terribles pour tout le monde. Si il n’y a pas les moyens, l’inclusion ne peut se faire dans de bonnes conditions. L’inclusion ne peut se faire à tout prix !
- Ecole 3 : radiation par l’administration de l’aîné de la fratrie. Les collègues sont un peu sceptiques sur la réaction de la famille. Est-ce que l’élève s’est présenté dans sa nouvelle école ? On n’a pas de nouvelles. A suivre…
Réflexion :
- Les visites du CHSCTD : une réflexion est à mener sur la manière de les aborder et de rédiger leur compte rendu quand il existe des problématiques d’établissement qui débordent du thème retenu. Faut-il faire état des retours des personnels entendus lors des entretiens lorsque cela n’est pas en lien avec la thématique ou faut -il les écouter et prendre en note pour un autre type de diffusion, leur proposer un autre espace d’échange (avec la conseillère du pôle social en faveur des personnels, la psychologue du travail, le médecin de prévention…)? On peut aussi les orienter vers la rédaction de fiches SST…
- En fonction des difficultés rencontrées dans les établissements, il faut réfléchir aussi à proposer des entretiens délocalisés par exemple pour éviter toute risque de pression postérieure par les chefs de services. Il faut aussi permettre à des personnels dont le service serait mis en cause lors des entretiens de venir nous expliquer leur “version” afin d’avoir une vue globale et contrastée des difficultés exposées.
- La visite du CHSCT n’a ni les missions, ni les pouvoirs d’une enquête administrative, elle doit rester dans le cadre qu’elle s’est fixé sans pour autant censurer la parole des personnels qui souhaitent exprimer leur ressenti, leur mal-être… Elle doit orienter ces personnels vers les bons interlocuteurs.
Mme Grizon : on en profite pour saluer les personnes qui ne feront plus partie du CHSCTD87 l’année prochaine (Mme Do Nascimento et M.Duthoit).
FSU : M.Duthoit sera remplacé par M.Vanderlick.
UNSA : Mme Célérier remplacera Mme Do Nascimento.
M. Maurange est appelé à devenir IEN en Haute-Vienne. Le nouveau CPD n’est pas encore connu.
Les 3 chargés de mission prévention vont continuer.
L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 10 h15.