Continuons à agir, à lutter collectivement !

Des acquis à préserver pour le futur

La profession enseignante ainsi que les AESH ont démontré une capacité de mobilisation exceptionnelle, avec des taux de grévistes significatifs, et souvent majoritaires, maintenus sur plusieurs journées. Cette prise de conscience de leur capacité à paralyser le pays grâce à la grève a marqué un tournant majeur : celui de la reconnaissance de leur force collective. De plus, il est important de souligner la prise de conscience des inégalités de genre par l’opinion publique. Il est maintenant admis par toutes et tous que les femmes seront les grandes perdantes. Les actions féministes, telles que les Rosies, ont été mises en avant dans les cortèges pour dénoncer et lutter contre ces inégalités.

L’unité syndicale a joué un rôle crucial en rassemblant un large éventail d’acteurs et d’actrices. En élargissant ses mots d’ordre à la question des salaires, de l’égalité femmes-hommes ou des conditions de travail, l’intersyndicale montre sa volonté de continuer de peser dans le rapport de force à venir pour obtenir des avancées sociales.

Parallèlement, la diversification des modes d’actions a renforcé les liens interprofessionnels. Les manifestations du samedi, les blocages et les casserolades, en complément des journées de grève, sont devenus des moyens efficaces pour rendre visibles les revendications et exercer une pression collective. Ce qui a contraint notamment le Ministre Pap Ndiaye à se déplacer en catimini craignant une opposition à chaque visite.

Malgré la mise en place arbitraire de cette contre-réforme et la fatigue en cette fin d’année scolaire, l’hiver et le printemps 2023 ont apporté un nouvel élan. Il nous appartient collectivement de le poursuivre dès septembre, afin de prolonger les résistances communes et d’œuvrer en faveur d’autres choix pour l’école, nos salaires, ainsi que pour les services publics et la société dans son ensemble.